2010, une grande année pour Microsoft

J’ai eu la chance d’assister à la conférence de presse de rentrée de Microsoft la semaine dernière.
L’année à venir va être riche en sortie de nouveaux produits. Je vous propose une petite synthèse de ce que j’en ai retenu :

L’efficacité individuelle

Le géant de Redmond utilise le terme d' »Efficacité individuelle » pour qualifier les outils de type poste de travail. Figurent dans cette catégorie :

  • Windows 7 : selon les observateurs, le nouveau système de Microsoft semble une bonne synthèse entre la vélocité de XP et l’ergonomie de Vista. Et Microsoft le présente comme le premier système moins gourmand que son prédécesseur. Il est probable que les entreprises vont l’adopter massivement. Malgré tout, Microsoft a choisi une communication plutôt humble, certainement pour faire oublier le lancement en fanfare de Vista.
  • Office 10 : Cette version d’Office intègrera Office Web Applications, que j’attends avec impatience. Malheureusement, l’accès en béta-test semble repoussé sine die.
  • de nombreux autres outils de collaboration unifiée (voir ce billet), parmi lesquels Visio, Project, Exchange, et Sharepoint vont sortir en version 2010.

Le cloud privé

Microsoft entend par Cloud Privé sa gamme d’outils serveurs destinés à une installation dans les murs de l’entreprise.
Cette terminologie choque un peu le puriste que je suis : pour moi, cloud signifie avant tout informatique déployée sur Internet (voir ce billet). Néanmoins, de plus en plus d’acteurs utilisent ce terme.
Le cœur du cloud privé de Microsoft est Windows Server 2008 R2, avec ses nouvelles fonctionnalités de virtualisation.
A terme, le géant de Redmond proposera l’ensemble de sa gamme d’outils serveurs en version logicielle et en version hébergée dans son cloud public.

Le cloud public

Le cloud public de Microsoft est bien sûr Azure, dont j’ai déjà largement parlé dans ce billet et celui ci.

Vers plus d’ouverture…

Microsoft met de plus en plus l’accent sur l’ouverture depuis quelques temps. Parmi les initiatives les plus intéressantes, on peut citer :

  • un partenariat renforcé avec la recherche et les universités : INRIA, SciencesPo, Polytechnique/CNRS
  • la montée en puissance de l’initiative InterOp, sur laquelle travaille mon ancien collègue Jean Christophe Cimetiere. Un InterOp Lab doit même ouvrir à Paris.
  • Le lancement d’une fondation Open Source : la CodePlex Foundation. Cette fondation a pour ambition de reproduire le succès d’Eclipse dans le monde .NET. De même qu’IBM a lancé puis donné son indépendance à Eclipse, Microsoft souhaite donner progressivement son indépendance à sa fondation.

Les grincheux diront qu’il s’agit du nouvelle fourberie du grand Satan. Mais je pense, pour ma part, que Microsoft est vraiment en train de changer sous l’impulsion de Ray Ozzie. Le mouvement open source, que Ballmer avait systématiquement diabolisé, est enfin pris en compte à sa juste valeur…

Il me semble que les nouveaux « satans » sont en fait les acteurs les plus en vogue en ce moment : Google avec sa scannéristion massive de livres, Apple avec son AppStore verrouillé. Finalement, Microsoft pourrait bien se recréer une image positive auprès des informaticiens.

Qu’en pensez-vous?

Guillaume Plouin

DSI La Fresque du Climat (ONG) Responsable du domaine Systèmes d’Information et Technologies du Digital à CentraleSupélec EXED.

Cet article a 3 commentaires

  1. philippe voncken

    Ca va être dur de redorer l’image de M$ après les ravages qu’ils ont causés avec IE6.

    Personnellement je suis bien plus productif en développant mes applications Web sur ma distribution Ubuntu avec tous mes outils Open-Sources qui sont basés sur des standards.

    Contrairement à ce qui est dit dans ce billet, j’ai une bien meilleure estime, en tant que développeur Java / Web, de Google que de M$ ou Apple. J’utilise d’ailleurs beaucoup de leurs APIs qui sont tous fondés sur des standards et qui facilite grandement mon travail.

    Philippe
    ps: la scannerisation de livre est une démarche d’ouverture qui est un bénéfice pour la culture mondiale.

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