Plateformes de Cloud Computing (4) : l’approche Microsoft

Ce billet constitue la quatrième et dernière partie de mon panorama estival des plateformes de Cloud Computing.

Microsoft a tiré les enseignements des plates-formes lancées avant la sienne : l’éditeur de Redmond propose ainsi un modèle à la croisée des chemins entre runtime .NET (à la Google Apps Engine) et machine virtuelle (à la Amazon Web Services).
L’offre Windows Azure se décompose en plusieurs couches :

  • Le service d’exécution de la plate-forme est basé sur le runtime .NET : la CLR (Common Language Runtime). Conformément à l’approche initiale de .NET, des langages non Microsoft comme PHP ou Ruby pourront être utilisés.
  • Windows Azure Storage et SQL Azure sont les services de persistance, accédés selon le style REST.
  • .NET Service Bus propose le service d’intégration.
  • L’authentification est assurée par la base de comptes Windows Live ID, ou par fédération d’identité au travers de Geneva.

La philosophie d’Azure avec le développement .NET est de permettre aux développeurs de retrouver des langages/environnements connus. Cependant, cette cohérence peut être trompeuse car les applications doivent être aménagées : l’architecture est contrainte comme avec la PaaS GAE.
L’objectif de Microsoft est aussi d’offrir le maximum de souplesse aux entreprises. Ainsi, Azure pourra à terme exécuter du code natif (C++), et il sera possible de déployer ses propres machines virtuelles, selon la pratique proposée par Amazon. Microsoft veut ainsi satisfaire tous les acteurs de l’entreprise :

  • Les maîtrises d’ouvrage qui souhaitent un développement agile pourront utiliser .NET. La plate-forme sera alors abstraite et exploitée par Microsoft, comme chez Google.
  • Les profils techniques qui souhaitent maîtriser leur architecture logicielle de bout en bout pourront construire eux-mêmes leur machine virtuelle et la gérer, comme chez Amazon.

On retrouve ici une approche générale chez l’éditeur de Redmond : proposer aux entreprises un maximum d’options ou de scénarios possibles, plutôt que d’avoir une approche tranchée, un parti pris fort, comme chez Amazon, Salesforce ou Google.

Guillaume Plouin

DSI La Fresque du Climat (ONG) Responsable du domaine Systèmes d’Information et Technologies du Digital à CentraleSupélec EXED.

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