Les technologies qui sous-tendent l’ubimedia

Je reviens sur la thématique de l’ubimedia, déjà évoquée dans ces billets : Qu’est ce que l’ubimedia ?, Ubimedia & respect de la vie privée.

Mon propos est aujourd’hui de cartographie les technologies nécessaires à la concrétisation de l’ubimedia.

La nécessaire banalisation des processeurs

L’ubimedia nécessite d’intégrer des capacités de traitement informatique dans des objets de la vie courante (porte, réfrigérateur, etc.).Cela repose bien entendu sur la miniaturisation et la baisse des coûts des processeurs.
Cette banalisation devrait déboucher à court terme sur l’envahissement de notre quotidien par de petits objets communicants mono-tâches. Un bon exemple est le Chumby : il peut servir de réveil, d’horloge, d’affichage météo, etc. en fonction de la pièce dans laquelle on le place et du service qu’on active.

A plus long terme l’ubimedia se concrétisera par des nanotechnologies permettant une plus haute intégration des traitements. Un bon exemple est le concept phone Morph de Nokia.

L’essor des communications sans fil

La prolifération des objets communiquant passera bien entendu par des technologies sans fil (il serait inconcevable de voir nos pièces envahies par des câbles).
Parmi les technologies déjà opérationnelles, on peut citer : le Wifi, le BlueTooth, les technologies de téléphonie 2G & 3G.
D’autres sont annoncées : Le Wimax ou le Wireless USB.

Nos objets communicants auront aussi besoin d’une adresse sur Internet pour gérer leurs échanges : IPV4 étant dors et déjà saturé, IP V6 prendra le relais en permettant plus de 667 millions de milliards d’adresses par millimètre carré de surface terrestre.

La miniaturisation des sources d’énergies

Les objets ubiquistes devront avoir un certain niveau d’autonomie sur le plan énergétique (toujours pour éviter l’envahissement de notre espace par des câbles).

Dans ce domaine, on attend beaucoup des piles à combustibles pour améliorer les performances des batteries actuelles.
A plus long terme, on devrait voir apparaitre des objets autonomes sur le plan énergétique : une énergie produite grâce à l’utilisation du mouvement ou de la chaleur corporelle.

Diverses typologies de capteurs

Les appareils ubiquistes doivent pouvoir prendre des décisions sur la base d’informations contextuelles, extraites de notre environnement. Pour cela, ils ont besoins d’une panoplie de capteurs. On peut classer ces capteurs en deux catégories :

  • Les capteurs qui nécessitent un émetteur spécifique, comme les technologies sans contact RFID et NFC. Un exemple de ce type d’émetteur est le Passe Navigo de la RATP.
  • Les capteurs qui interprètent directement l’environnement : reconnaissance vocale, reconnaissance de forme, biométrie, etc.

Guillaume Plouin

DSI La Fresque du Climat (ONG) Responsable du domaine Systèmes d’Information et Technologies du Digital à CentraleSupélec EXED.

Laisser un commentaire